C'est quand même pas de chance... Faire la route Paris-Provence et ... avoir une journée de pluie.
C'est ce qui m'est arrivé lors du week end en Provence où j'ai découvert
Aix en Provence.
Ok, ce jour là, il a fait très beau mais le lendemain on avait décidé de pousser jusqu'à Grasse et là c'est le drame.
Enfin le drame... j'exagère peut être un peu. Ok beaucoup. Il a "juste" plu toute l'après midi. Du coup on s'est réfugié dans l'usine Fragonard.
Venez avec moi, je vous montre.
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Grasse juste avant le déluge |
Bon, il faut le savoir, les visites des usines des parfumeurs sont gratuites et ont pour but - chez Fragonard au moins - de vous faire passer un maximum de temps ... dans la boutique (très jolie au demeurant) à la fin de la visite.
Mais j'ai tout de même appris des choses :
- les notions de notes de tête (ce qu'on sent d'abord dans un parfum), de coeur (celle qui arrive ensuite) et de fond (ce qui reste du parfum quand les 2 autres notes se sont dissipées),
- les différentes façons d'extraire les molécules odorantes des fleurs par distillation ou par contact avec du gras de boeuf ou de porc (comme dans le Parfum de Patrick Süskind, il m'a fascinée ce roman),
- la différence entre la concrète (gras parfumé), l'absolu (issu du passage des molécules odorantes du gras dans de l'alcool), l'huile essentielle (dernière étape de la distillation à la vapeur d'eau des fleurs).
J'ai aussi appris comment Grasse est devenue un haut lieu de la parfumerie.
A la base Grasse est une ville de tanneurs (on est bien loin des parfums). A la Renaissance, Catherine de Médicis introduit en France la mode des gants de cuir parfumés. Les tanneurs découvrent alors les méthodes de création de parfums et abandonnent petit à petit la tannerie pour la parfumerie, d'autant plus que les lieux se prêtaient très bien à la culture des fleurs odorantes.
Et voilà comment on passe du travail des peaux de bêtes à la distillation des fleurs!
Mais ce que j'ai préféré ceux sont les vieux flacons de parfums exposés dans les vitrines.